- Narrateur :
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Dans le cadre du programme Stop the Violence, les joueurs des Argonauts de Toronto s'engagent à titre bénévole à travailler individuellement auprès des jeunes détenus du Sprucedale Youth Centre. Durant le programme pilote, les joueurs ont passé deux heures, deux fois par semaine en compagnie de ces jeunes délinquants, ce qui a permis de gagner leur confiance et d'établir des relations positives. Dans la deuxième phase du programme, les joueurs ont continué d'encadrer les jeunes durant leur réinsertion au sein de la collectivité.
- Cst. Andria Cowan :
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Service de Police de Toronto : Ce programme est vraiment unique en son genre. Les joueurs des Argonauts de la Ligue canadienne de football interagissent avec des jeunes hommes en détention.
Au début, on a formé les joueurs avec un psychologue ayant l'expérience auprès des jeunes et des adolescents. On a appuyé cette formation avec l'aide du personnel du centre de détention, qui leur a expliqué les problèmes auxquels sont confrontés les participants en détention.
On y a associé le ministère des Services à l'enfance et à la jeunesse, et collaboré avec celui-ci pour mettre en place un programme qui permettrait de surmonter d'emblée les obstacles. Les joueurs jouaient au basketball ou au football, ou s'entraînaient avec les participants au programme. Petit à petit, notre programme a davantage évolué vers des discussions de groupe. C'est un partenariat improbable qui s'est avéré incroyablement efficace.
- Jordan Younger :
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Mentor et Joueur des Argonauts de Toronto : C'est important de ne pas les laisser tomber, même si on estime qu'ils peuvent être ce qu'il y a de pire dans une société. Il ne faut pas les abandonner. Ils sont notre reflet. Ils sont le reflet de ce qu'on est.
- Cst. Andria Cowan :
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Service de Police de Toronto : Les délinquants apprécient qu'un sportif professionnel leur consacre du temps et s'occupe d'eux.
On s'est rendu compte qu'une séance avec les joueurs valait 100 séances chez un thérapeute.
Le taux de récidive des participants de notre programme qui ont été libérés a chuté d'environ 85 % à un pourcentage situé entre 25 % et 35 %. Pour nous, c'est une grande réussite.
On a eu du mal à se frayer un chemin au sein de l'administration fédérale. Par contre, avec la Justice pour les jeunes, ça a été extrêmement facile; on nous a aidés à entrer en contact avec les bonnes personnes. Dès qu'on a établi toutes les relations avec le gouvernement, on a pu démarrer.
Les partenariats sont très importants, ils apportent de la crédibilité au programme. Comme on n'est pas un organisme de services sociaux, on n'a pas le personnel ou l'infrastructure pour appuyer un programme de services sociaux; on s'est donc fié à 100 % sur le savoir-faire de nos partenaires. Le fait de rendre ce programme durable a été un défi de taille.
Si j'ai un conseil à donner à ceux qui voudraient se lancer dans un tel projet, c'est de discuter avec le plus de personnes possible pour transformer leur programme afin qu'il devienne le plus efficace possible. Il faut être créatif et sortir des sentiers battus.
- Jordan Younger :
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Mentor et Joueur des Argonauts de Toronto : Pour moi, le plus important, c'est d'être bien préparé, comprendre les tenants et les aboutissants, et savoir que ça ne va pas arriver du jour au lendemain. Il faut s'armer de patience. Il faut être prêt à donner de son temps; être présent et gagner leur confiance. Beaucoup d'entre eux sont durs, vous savez, de vrais durs à cuire. Les gens autour d'eux leur ont menti toute leur vie. Pourtant, l'honnêteté paie toujours.
- Cst. Andria Cowan :
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Service de Police de Toronto : C'est merveilleux d'entendre les jeunes nous dire qu'ils ont maintenant de l'espoir, de l'inspiration et qu'ils ont maintenant une raison de changer et de contribuer positivement à la collectivité.
- Texte sur écran :
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Le projet pilote Stop the Violence Youth Mentorship est financé par le Fonds du système de justice pour les jeunes, volet principal.
©Sa Majesté la Reine du chef du Canada représentée par Justice Canada, 2011.