Projet - « Edmonton Urban Games Youth Business Development Project »
Le festival Urban Games d'Edmonton a été un projet unique : un groupe de neuf jeunes à risque ont planifié, mis en marché et mis en œuvre un festival public de deux jours qui a eu lieu les 25 et 26 septembre 2010. Le projet visait la réinsertion des jeunes contrevenants dans la société, un des objectifs clés de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Pendant deux ans, des douzaines de mentors de divers milieux ont aidé les jeunes à organiser le festival.
Les principaux partenaires du projet comprennent le Youth Criminal Defence Office, le Youth Restorative Action Project et le bureau du maire d'Edmonton. Le ministère de la Justice du Canada a financé une partie du projet. Le groupe-conseil du projet était composé d'un député fédéral, d'un criminologue et de représentants des organismes suivants :
- Grands frères et grandes sœurs
- iHuman Youth Society
- Alberta Office of the Children's Advocate
- Community Solutions to Gangs
- Société John Howard
- Kids in the Hall Bistro.
Le projet était inhabituel, puisque les jeunes contrevenants géraient pratiquement toutes les facettes du festival : le calendrier des activités, les stratégies promotionnelles, les commanditaires et la logistique, entre autres. Une structure minime leur a été imposée; les participants ont formé une Youth Business Development Team, équipe jeunesse de développement des affaires, et ils ont recruté des mentors du secteur privé avec lesquels ils se sont associés pour planifier et pour monter le festival. Un coordonnateur de projet rencontrait l'équipe au moins une fois par semaine.
Même si le concept initial était axé sur les jeux, l'expression artistique a dominé le calendrier du festival. Les activités comprenaient des ateliers sur l'écriture, la mode et la musique rap, ainsi que des démonstrations de planche à roulettes. Les festivaliers étaient invités à participer de plusieurs façons, par exemple, en peignant une partie d'une murale. Une autre activité populaire était le Ah-maze-ing , un labyrinthe de rues interactif dans lequel les festivaliers devaient répondre à des questions et donner leur opinion sur des sujets pour trouver la sortie.
Évaluation du projet
Louise Gendreau, une évaluatrice en matière qualitative de la ville d'Edmonton, a évalué le projet. L'évaluation consistait en une série de conversations avec les participants, les mentors et les partenaires, l'observation de diverses séances (p. ex. planification, formation, consultation publique), et la participation aux réunions régulières des organisateurs et aux réunions mensuelles avec le coordonnateur du projet, le gestionnaire et le coordonnateur du mentorat.
Les stratégies conventionnelles de collecte de données ne convenaient pas compte tenu de la nature inédite du projet. L'évaluatrice a plutôt demandé la participation des jeunes au processus et les a encouragés à consigner leurs impressions concernant le projet et à participer ouvertement aux cercles de rétroaction.
Principales constatations
Les participants ont déclaré avoir amélioré leur confiance en soi et avoir acquis un sentiment d'accomplissement. Bon nombre de participants ont surmonté des obstacles à la réinsertion sociale et ont interagi de nouvelles façons avec les agents de la paix et la police. Les mentors et les festivaliers ont exprimé des commentaires très favorables à l'égard du programme. Beaucoup de personnes ont indiqué que le festival les a aidées à ouvrir leur esprit et à briser des stéréotypes.
Leçons apprises
La réussite du projet repose largement sur l'engagement et l'énergie du coordonnateur de projet. En raison de la structure minime, le coordonnateur doit veiller à ce que le projet avance bien.
Il faudrait trouver des moyens d'améliorer la mobilisation et la participation des aînés.
Conclusion
Le festival Urban Games d'Edmonton a réussi à favoriser la réinsertion sociale de neuf jeunes contrevenants et à faire participer un grand nombre de mentors et de citoyens. Le festival en soi a démontré les forces, les capacités et les passions des jeunes marginalisés. Comme l'a dit Stephen Mandel, maire d'Edmonton, « vous avez fait de notre ville un meilleur endroit où vivre. »
- Date de modification :