PROFIL INSTANTANÉ D'UNE JOURNÉE DES JEUNES AUTOCHTONES SOUS GARDE AU CANADA
Chapitre 7 - Saskatchewan (suite)
7.5 Accusation la plus grave
Le schéma 7.5 et le tableau 7.2 montrent l'accusation/la présumée infraction la plus grave commise par des jeunes Autochtones en détention provisoire le jour du profil instantané. Comparativement à l'analyse des infractions les plus graves, les jeunes en détention provisoire étaient plus vraisemblablement associés à une infraction contre la personne. En Saskatchewan, la plus grande proportion de jeunes Autochtones en détention provisoire avaient été accusés d'avoir commis une infraction contre la personne (45 %), puis contre les biens (35 %) et ensuite pour d'autres infractions au Code criminel (16 %) [1].
Schéma 7.5 - Accusation la plus grave - détention provisoire
Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.
Parmi les jeunes accusés d'avoir commis une infraction contre la personne, 28 % ont été accusés pour agression armée ou infliction de lésions corporelles, alors que 20 % ont été accusés pour voies de fait. Parmi les jeunes accusés d'avoir commis une infraction contre les biens, la moitié (55 %) ont été accusés d'introduction par effraction (voir le tableau 7.3).
En Saskatchewan, une plus grande proportion de jeunes Autochtones de sexe féminin ont été accusées d'avoir commis une infraction contre la personne (71 % comparativement à 33 % pour les jeunes Autochtones de sexe masculin) (voir le tableau 7.2). Comme pour l'analyse des IPG, les garçons étaient plus susceptibles que les filles d'avoir été accusés pour une infraction grave. Par exemple, parmi les garçons accusés d'avoir commis une infraction contre la personne, 31 % ont été accusés pour agression sexuelle, alors que 23 % ont été accusés pour voies de fait. En comparaison, parmi les filles accusées d'avoir commis une infraction contre la personne, 33 % (pour chaque infraction) ont été accusées pour voies de fait et pour agression armée ou infliction de lésions corporelles (voir le tableau 7.3). Toutefois, comme il s'agit d'estimations de faible grandeur, ces résultats doivent être interprétés avec prudence.
Le tableau 7.4 montre le lien entre l'accusation la plus grave (APG) et l'âge. En Saskatchewan, en raison des faibles nombres, l'analyse dâge et de l'accusation la plus grave était limitée. Toutefois, les données disponibles laissaient entendre que les jeunes plus âgés étaient plus susceptibles d'avoir été accusés pour une infraction contre la personne que les jeunes d'un âge moins avancé. Quarante-neuf pour cent des jeunes de 16 à 17 ans faisait l'objet d'une accusation la plus grave pour une infraction contre la personne, comparativement à 41 % des jeunes de 15 à 16 ans. Par contre, 53 % des jeunes de 14 à 15 ans étaient accusés d'avoir commis une infraction conte les biens, comparativement à 33 % des jeunes de 16 à 17 ans.
[1] L'analyse des accusations les plus graves fait appel à des nombres beaucoup plus petits que pour les infractions les plus graves; par conséquent, les données dans cette section sont plus sujettes à des fluctuations importantes dans le calcul des proportions (elles sont moins constantes).
- Date de modification :