Examen de la législation provinciale et territoriale en matière de violence familiale et des stratégies d’application

Résumé

Introduction

Au moment où l’étude a été faite, cinq provinces et territoires avaient déjà une loi sur la violence familiale, promulguée à la date indiquée ci-dessous.

Le 27 septembre 2000, l’Ontario a déposé un projet de loi sur le sujet qui n’a cependant pas été examiné dans le cadre de la présente étude.

De façon générale, les lois en matière de violence familiale visent à fournir aux victimes un accès rapide et efficace au système de justice afin d’obtenir une intervention immédiate. Il s’agit habituellement d’une ordonnance ex parte rendue en urgence par un juge de paix et subséquemment confirmée par un tribunal. En général, ces ordonnances prévoient des dispositions telles que l’occupation exclusive de la résidence par la victime, le retrait du prévenu de la résidence, le retrait supervisé des objets personnels du prévenu en vue de protéger la sécurité de la victime et des restrictions sur les communications et les contacts avec la victime.

La plupart de ces lois prévoient également des ordonnances à plus long terme d’assistance aux victimes et certaines prévoient des mandats d’entrée lorsqu’il y a des raisons de croire qu’une victime se trouve dans l’habitation et que le prévenu en interdit l’accès.

Contexte de l’étude

La société Focus Consultants a conclu un contrat avec le ministère fédéral de la Justice s’engageant à recueillir les documents et à faire les analyses préliminaires des lois en matière de violence familiale adoptées par les cinq administrations énumérées ci-dessus. Le gouvernement du Nunavut sera l’utilisateur immédiat de ces renseignements; le but visé est d’aider à décider si une loi similaire serait appropriée pour le Nunavut. On croit aussi que d’autres administrations pourraient trouver le document utile.

Le document final se divise en trois parties :

L’analyse de la Partie 1 touche cinq sujets qui ont trait à l’élaboration des lois sur la violence familiale : les processus de consultation, les besoins en infrastructure, la formation, la communication, l’éducation juridique du public et les incidences.

Processus de consultation avant de légiférer en matière de violence familiale

La consultation menée dans les administrations visait à :

La question de la capacité et de la volonté est un élément essentiel dans un contexte comme celui du Nunavut. Un processus de consultation peut mener à l’adoption en douceur de la loi. Mais la consultation peut également révéler qu’une telle loi devrait être reportée jusqu’à ce que l’on ait mis en place une infrastructure d’aide aux victimes, dans le cadre de la Loi.

Besoins en matière d’infrastructure

Plusieurs caractéristiques des modèles adoptés par les cinq administrations sont particulièrement importantes pour comprendre les exigences relatives à l’infrastructure pour le gouvernement du Nunavut.

Formation

Deux grandes orientations ont été cernées en ce qui concerne la formation :

Au nombre des principaux sujets traités dans les documents de formation, il y a :

En ce qui concerne la formation donnée, l’accent est mis sur :

Éducation du public et documents d’information

Les rapports d’évaluation effectuée en Saskatchewan et à l’Île-du-Prince-Édouard signalent qu’il faut informer davantage le public.

Les documents produits jusqu’à présent comprennent :

Questions sur les répercussions de la législation

Les trois questions suivantes sont tirées des évaluations faites en Saskatchewan et à l’Île-du-Prince-Édouard et n’ont pas été traitées dans le texte qui précède.